Après un fâcheux contretemps qui a terni l'image et la réputation de Bouygues - écarté de l'extension des 20 chambres de l'hôtel et appelé à rendre des comptes -, le spa du Shangri-La a ouvert ses portes avec 2 ans de retard. Conçu autour d’une piscine (15 m x 6 m) d'une profondeur d'1,40 m disposant d'une large baie vitrée s’ouvrant sur une terrasse de 94 m² avec vue sur la rue Fresnel (mais pas sur la Tour Eiffel), le spa dispose de 2 cabines de soins (20 m2) avec dressing, douche et hammam. On y trouve également une salle cardio (50 m2) équipée en matériel Technogym. Ouvert à la clientèle extérieure sous forme de forfait comprenant soins-piscine-fitness (compris entre 250 et 600 €), son accès est limité par la capacité d'accueil du vestiaire hommes (6 casiers), celui des femmes en compte 2 de plus. Réservée à 20 privilégiés, une offre Health Club est à l'étude avec un droit d'entrée + une cotisation, de l'ordre de 10 000 € la 1ère année.
Pour ceux qui souhaitent tout de même entretenir leur santé, ils peuvent s'affranchir de cette double barrière à l'entrée (le numerus clausus et le prix) en optant pour d'autres solutions. A commencer par le coach personnel.
Plusieurs associés-gérants de Rothschild & Cie dont certains blanchis sous le harnais, commencent ainsi leur journée de façon tonique à 6h45. Autre variante, celle du coach collectif que Weil Gotshal a choisi. Encadrée par MMSport fondé par un ancien vice-champion de France de judo, la salle de gym installée en sous-sol, a permis à plusieurs associés de découvrir le noble art et d'y prendre goût. Au point d'aller assister à Hambourg, au combat super poids lourd opposant Vladimir Klitschko à Mariusz Wach pour la ceinture unifiée WBA-IBF-WBO.
D'autres ont des talents cachés. A l'image de ce jeune banquier d'affaires, à l'élégance rare, capable de battre au bras de fer n'importe quel videur de boite de nuit de France et de Navarre en passant par la Corse. Mais pas ce banquier LBO expatrié à Londres, ancien rugbyman de haut niveau qui court le marathon en 2h40 (contre 4h20 pour Maxence Bloch), considéré comme la terreur des chauffeurs de taxi discourtois. Son explosivité n'ayant rien à envier à celui d'un champion de Krav Maga, discipline assidûment pratiquée par un spécialiste des financements structurés reconverti dans le private equity.
L'un dans l'autre, quoi de mieux que le vélo pour doper sa forme ? Sans surprise, on pratique assidument la ”petite reine” chez Eurazeo, Bird & Bird et au plus haut niveau chez Veolia Transdev. Chaque année en mai, les meilleurs se retrouvent un dimanche matin devant le Fouquet's à un coup de pédale du Queen pour rallier Deauville en 6 heures pour les plus rapides. D'autres sportifs privilégient originalité, simplicité et efficacité. C'est le cas chez European Capital où pour bien commencer la journée, on gravit, à l'heure où Paris s'éveille, les escaliers menant à Montmartre, ainsi de suite, jusqu'à 2000 marches. Après avoir eu, dés 6h00 du matin, Paris à ses pieds, plus rien ne parait impossible.
Dans la finance, les sports extrêmes comptent peu d'adeptes. Ce petit monde a ses habitudes (natation, tennis), au Racing, au Tir aux Pigeons, au Polo de Paris (l'équitation en plus), où encore à l'Interallié (le tennis en moins). Ce qui n'empêche pas les convives de ce club poussiéreux de recevoir pendant leur déjeuner des balles perdues venant du court en gazon de l'ambassade de sa gracieuse majesté.
Mais dans toute règle, il y a des exceptions. Ainsi ce partner d'Apax défie régulièrement les lois (celles de la gravitation) en kytesurf tandis que cet associé de Bredin Prat part chaque année courir le marathon des sables (240 km en autosuffisance alimentaire dans le désert). On compte aussi de nombreux adeptes de la randonnée dont certains, à l'instar de ce partner d'Astorg, coureur invétéré, ont le niveau 3 voir 4 chaussures chez Terre d'Aventure.
Plus complet et moins encombré que le tour du lac, le parcours de forme constitue un bon compromis pour ceux qui préfèrent le faire tranquillement en famille. On peut aussi le pratiquer en solitaire comme cet ex-managing director de Goldman Sachs qu'on aperçoit filer comme un lapin. Au point de se demander s'il a des choses à se reprocher!