M&A : The Economist fait un petit pont à Clifford Chance

juin 18, 2013

Tout le monde connait la passion d'Yves Werhli pour le football et son implication. Aussi sortir un supplément M&A au moment du procès Zahia, tombe à pic en termes de communication. Même si personne ne sait qui risque le plus entre cet associé impliqué dans la vente du PSG, rentrant tranquillement chez lui à Versailles avec sous le bras ce guide M&A arborant un arc en ciel (symbole du mariage pour tous) ou Ribery et Benzema pour une passe dangereuse avec la protégée de Karl Lagerfeld?
En tout cas, ne boudons pas notre plaisir de saluer comme il se doit Clifford Chance qui a mis à contribution plusieurs de ses bureaux (Londres, Paris, New York, Frankfurt, Milan, Bruxelles, Hong Kong, Sao Paulo, Dubai, Madrid) et practices (M&A, Private Equity, finance, titrisation, anti-trust, restructuring, structure finance, droit social) pour les besoins d'une étude destinée à évaluer les perspectives du marché européen du M&A.
Pour ce faire, The Economist, le célèbre et très respecté journal de la City, a chargé son Intelligence Unit, (cela ne s'invente pas) d'éclairer la lanterne du petit monde du M&A en mal de repères.
Cette ”unité spéciale” a recueilli l'avis de 370 sociétés internationales - 39% (Europe), 33% (Asie), 16% (Amérique du Nord) 12% (Moyen-Orient, Afrique et Amérique Latine) - tant dans la catégorie large (53% ont un CA supérieur à 1 Md$) que midcap (47% compris entre 500 M$ et 1 Md$), ayant ou étant sur le point (on y croit moins) de réaliser un cross-border M&A.
Dés le titre évocateur European M&A : on the road to recovery? Tracking global perspectives & investors confidence, on reconnait bien là le style journalistique qui fait tant défaut aux lawyers. Surtout quand certains, en quête de légitimité, se livrent au périlleux exercice de l'avis d'expert  à leur risque et péril. Bien souvent leur copie n'a d'expert que le titre tant le contenu est d'une platitude déconcertante. Au point de se demander s'ils ne s'échinent pas à rendre un hommage appuyé au nom d'emprunt d'un des sacs Hermès (Birkin). Plusieurs magazines financiers se sont spécialisés dans leur publication puisqu'ils leurs procurent une rentrée d'argent bienvenue.
Que nous apprend donc cette alliance de circonstance avec Clifford Chance à la production et The Economist à la réalisation? Difficile d'y répondre sous peine de rompre l'harmonie qui a prévalu tout au long de la réalisation de ce projet de longue haleine où des banquiers d'affaires Thierry d'Argent, Robert Kindler et des représentants de corporate issus d'horizons différents Immarsat, Pirelli, le coréen Hanwha se sont prêtés au jeu.
Mais s'ils ont tous fait preuve d'une confiance dans l'avenir de leur activité en rappelant les atouts de l'Europe, leurs confidences comme leur optimisme au demeurant, manquent à l'appel. De fait, tous les sujets abordés dans cette études sont conformes à la réalité mais traités avec une retenue de circonstance laissant les initiés sur leur faim.
Seule certitude, l'Intelligence Unit de The Economist n'a pas fait d'étincelles !