Breakfast at Carette : No way

juin 17, 2013

Déjà à l'idée (saugrenue) d'aller prendre son petit déjeuner place du Trocadéro, on a du mal à se lever ! On y va par galanterie et en voisin, tout en trainant les pieds. Seule satisfaction pouvoir s'y rendre en tenue casual - Havaïnas aux pieds et vêtu d'un polo et d'un bermuda Navy Seal -, un dress code non autorisé au Plaza ou au Shangri La.
En franchissant le seuil de Carette, (l'un des seconds rôles les plus connus d'avant guerre), nul risque de croiser le moindre dirigeant du CAC 40, ce n'est pas leur rendez-vous mais plutôt celui des seconds couteaux à l'image de cet-ex associé de Freshfields, homonyme d'un ancien gardien de but de l'équipe de France qui a mal tourné, tombé en disgrâce et parti rejoindre un corporate partageant sa table avec Benjamin Barrière d'Access Capital.
D'autres comme ce sympathique banquier de Rothschild & Cie s'y arrête après avoir déposé ses enfants à Franklin et déjà pris son petit déjeuner en famille.
Sage précaution que l'on regrette vite de ne pas avoir également suivie. A la différence de Ladurée, le point fort de Carette est son service confié à des serveuses non seulement jeunes et expérimentées mais aussi à l'écoute et attentionnées.
Dés que l'on vous apporte votre commande, sans surprise, les choses ne tardent pas à se gâter. Vous regrettez vite d'avoir tenté le diable en choisissant la formule Brunch (29 €) - une boisson chaude, un jus de fruit, un petit pot (et un seul) de confiture, une viennoiserie, un toast et des œufs brouillés -. Tout, absolument tout est insipide, sans le moindre goût sans compter des œufs brouillés faits à base d'œufs liquides même si l'on vous a assuré du contraire.
Tout cela ne vous incite guère à commander autre chose et vous évite de payer plus cher qu'un breakfast américain pris dans un Palace digne de ce nom. Un comble mais comme il faut bien se faire une raison, vous vous en remettez à Sainte Rita, patronne des causes désespérées. Pour vous aider à mieux passer cette épreuve en ce jour où les terminales passent la philosophie !