Jean-Louis Girodolle singe Erik Maris

avril 29, 2015

Pour durer dans le métier de banquier d'affaires, mieux vaut éviter de commettre des impairs sous peine de finir comme Louis Winthorpe III, l'infortuné banquier de Duke & Duke !
A force de se faire remarquer à mauvais escient avec cette morgue qu'il entretient mieux que ses chaussures, Erik Maris (50 ans), sur le déclin, s'illustre plus sur les plans d'eau et les circuits qu'en M&A où sa contribution aux 25 M€ de fees générés par M&M's, n'est pas au niveau attendu. Plus jeune dans le métier, Jean-Louis Girodolle (46 ans) l'a côtoyé à son arrivée, en 2006, chez Lazard avant son départ, en 2010, pour la boutique de J2M.
Par reconnaissance, Erik Maris portait fièrement l'acronyme de son mentor sur sa combinaison lors des derniers 24 heures du Mans. En dépit d'une énième erreur de pilotage au volant de la 911 GT3 RSR, le bolide n° 35 a réussi à terminer à la 34ème position au général. Non sans l'aide des 2 autres membres de l'équipage beaucoup plus aguerris que l'ennemi juré de Matthieu Pigasse (47 ans) intronisé global head M&A de Lazard, fonction qu'il occupait déjà en sovereign advisory.
Très proche de ce dernier depuis les bancs de Sciences Po, Jean-Louis Girodolle a pris ses marques en devant associé gérant, en 2010, avec la bénédiction de Bruno Roger (81 ans). Au même titre que Nicolas Bonneau chez Rothschild & Cie, l'ex-sous-directeur à l'APE, en charge des transports et des infrastructures, a continué sur sa lancée en héritant de ce secteur où il évite comme il peut, de se retrouver en conflits d'intérêts. Il l'a démontré dernièrement en conseillant Vinci lors de la cession de la participation majoritaire de l'Etat au capital de l'aéroport Toulouse-Blagnac finalement reprise par un consortium chinois.
Un brin agacé d'être affublé, du haut de ses 1,93 m, du sobriquet de ”grande Zaza” quand il se déplaçait au CIRI avec Jean-François Cizain, cela n'est heureusement plus le cas depuis que ce dernier a quitté Lazard pour prendre son indépendance.
En restructuring où Jean-Louis Girodolle multiplie les incursions, sa légitimité et sa crédibilité restent à faire. Désormais épaulé (plus pour très longtemps) par Geoffroy de Saint Chamas, il se retrouve un peu esseulé face aux poids lourds du secteur.
Confronté à Vincent Danjoux et François Guichot Perere, bientôt de retour chez Lazard, des spécialistes au savoir-faire reconnu et dotés de bonnes manières, la rising star de Lazard serait bien inspirée d'en faire autant au risque de voir pâlir son étoile. Sans oublier Yann Dever qu'il a connu, en 1998, lors du sauvetage du Crédit Lyonnais quand il était chef adjoint du bureau des banques publiques à la Direction du Trésor et qu'il a retrouvé (au-dessus de lui) à son arrivée avenue Percier (l'entrée du personnel). Situation qui n'a pas manquée d'agacer ce mondain, adepte des vernissages en tout genre.
A moins qu'en se comportant comme un garçon boucher, ce dernier envisage de reprendre comme d'autres ont investi dans la presse, les Boucherie Roger dont un célèbre banquier d'affaires porte le nom sans y être, le moins du monde, apparenté.