Beaucoup plus jeune que le concours d'éloquence de la Conférence du Barreau, le Prix Freshfields du meilleur étudiant juriste d’affaires relayé par Les Echos où se déroulait la cérémonie de remise des prix, est devenu un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui aspirent à rejoindre une law firm digne de ce nom.
Plusieurs lauréats des précédentes éditions ont confirmé le bien fondé de leur prix. En particulier, Christophe Perchet (1991), associé chez Davis Polk qui fût le premier à le remporter.
D'autres sont tombés dans l'oubli voire même dans le radicalisme. Dieu soit loué ce n'est pas le cas de Jérôme Delaurière (1997) associé chez Gibson Dunn ni d'Olivier Jouffroy (2004), senior associate chez Herbert Smith.
Parmi les lauréats qui se sont succédés, Jean-Florent Mandelbaum (2008) s'est distingué puisque ce fiscaliste chez Bredin Prat, a également remporté le Prix Allen & Overy (2011).
À l'instar d'autres law firm de la Place, ce membre du magic circle a imité Freshfields avec plus ou moins de réussite. Sans s'ériger en examen ou contrôle de connaissances, ce prix convoité est aussi un bon exercice pour les candidats retenus (12 sur 150 pour cette 26ème édition) voulant savoir s'ils disposent du ”right stuff”.
Pour les heureux élus qui accèdent au podium, ils reçoivent, en plus d'un stage chez Freshfields pouvant déboucher sur une collaboration, un chèque de 6000 - 4000 ou 2000 € en fonction de leur place.
Après avoir disserté sur la citation d'Einstein ” La logique vous mène de A à B ; l’imagination vous mènera partout”, les 12 finalistes se sont employés (en binôme) à démontrer leurs capacités à conjuguer la transmission de leur enthousiasme avec leur détermination et leur esprit d'équipe tout en mettant à contribution leur sens de l'analyse et de l'à-propos.
Les 6 meilleurs d'entre eux, retenus par le jury présidé, cette année, par Pierre-René Lemas, directeur général de la CDC, ont ensuite passé un entretien individuel.
À l'issue de cette ultime épreuve, Carl Lhomond (25 ans), étudiant à l'EFB actuellement en stage à la direction juridique de Lagardère, a le mieux franchi les obstacles.
Rien d'étonnant pour cet ancien coureur de 110 mètres haies (14’’30), longtemps pensionnaire de l'INSEP et membre de l'équipe de France Espoir, promis à un bel avenir comme avocat d'affaires. Encore faut-il parvenir à transformer l'essai. D'autres, moins doué, y parviennent en trompant leur monde.
L'un de ses spécimens dont il faut se méfier, était présent à cet event se tenant, en raison de sa taille, 2 marches au-dessus d'Elie Kleiman.