Même si l'envie ne manque pas à la Revue Banque contraint de repousser à plusieurs reprises la parution de la 2ème édition du Droit des financements structurés, ni aux nombreux spécialistes de cette matière ardue mis à contribution par l'auteur, ne nous fâchons pas !
Par cette expression appelant à l'apaisement, les cinéphiles auront reconnu le titre du film éponyme où l'inconstance de Léonard Michalon (Jean Lefebvre) met à rudes épreuves les nerfs d'Antoine Beretto (Lino Ventura) qui lui assène entre autre “mais tu es pire qu'une bête, tu n'as honte de rien”.
Par indulgence, saluons plutôt l'audacieux pari relevé par Zine Sekfali (54 ans) qui n'a pas su dire non à l'éditeur souhaitant mettre à jour la 1ère édition parue en 2004.
A l'époque, head of legal structured finance chez BNP Paribas CIB (4 ans), l'intéressé formé chez PwC (3 ans) passé chez Baker Mc Kenzie (4 ans) puis JP Morgan (5 ans) avant d'arriver rue d'Antin juste avant la fusion avec BNP, était au contact de la matière. En qualité de juriste d'entreprise, il était amené à intervenir quand son avis était requis sur les tax lease (shipping, aircraft, Loi Girardin) dont c'était l'âge d'or.
En 2003, pour l'aider à rédiger son ouvrage étendu au leasing financier, à la titrisation, aux infrastructures et aux LBO, il s'était entouré de plusieurs avocats.
Ce travail de longue haleine avait été récompensé par le bon accueil réservé à cet ouvrage. Plus destiné aux étudiants qu'aux praticiens, il était susceptible de venir en appui au Vernimmen, publié aux éditions Dalloz, sur des sujets abordés (LBO, titrisation) par le binôme Pascal Quiry et Yann Le Fur beaucoup plus familier (cela se voit) avec le corporate finance.
Appelé à exercer d'autres fonctions au sein de BNP Paribas juste après la sortie de son ouvrage, Zine Sekfali, promu head legal du réseau à l'international, n'a pas été en mesure de transformer l'essai en renouvelant l'expérience. D'autant plus qu'il partit aux Etats-Unis, peu de temps avant le krach de Lehman Brothers pour couvrir le réseau américain de BNP Paribas.
De retour en France, en septembre 2015, il hérita de la compliance à grande échelle. Considérant qu'il était toujours légitime en structured finance, son éditeur lui proposa de réaliser une suite qu'il s'empressa d'accepter à la va vite.
À l'évidence sans trop réfléchir aux conséquences de sa décision, n'ayant plus pratiqué la discipline depuis 11 ans après s'y être frotté 4 ans. Une éternité dans un domaine en perpétuelle évolution connu pour ne laisser le moindre interstice au hasard.
Après avoir repris contact avec plusieurs spécialistes et non des moindres qui ont répondu, sans hésiter, à son appel, le retard pris par l'auteur à structurer son ouvrage et à se coordonner avec l'éditeur ont conduit au report de sa parution.
Dans l'intervalle (21 mois), l'évolution des practices intégrées dans l'ouvrage, a rendu nécessaire de nombreux up date que les contributeurs concernés ont apporté sans sourciller.
Manifestement dépassé par les événements, l'intéressé va-t-il réussir à se sortir de cette mauvaise passe ? Corvéables à merci, les stagiaires vont certainement être mis à contribution mais cela va-t-il suffire?
Rien n'est moins sûr pour celui qui ne sait plus où donner de la tête. Devenu professeur (certification Yoga Alliance en Ashtanga, Vinyasa, Hatha Yoga & Pranayama), il dispense des cours près de chez lui à prix défiant toute concurrence.
En tout cas, la communauté des financements structurés, dans son ensemble, apprécierait que l'auteur dont la crédibilité commence à s'effriter, soit plus concerné et passe enfin la vitesse supérieure tout en espérant que l'ouvrage (75 €) soit digne du travail accompli (de façon bénévole) par tous ceux de ses membres entraînés dans cette aventure.