Jacques-Philippe Gunther chez Latham & Watkins

avril 19, 2018

En petite forme comme l'atteste son dernier relevé de facturation (5 M€) qui reste très honorable mais bien en deçà de ses précédents résultats, Jacques-Philippe Gunther (53 ans), déjà affaibli par le départ, l'an passé, de David Tayar chez Clifford Chance, a décidé de changer d'US law firm au moment où la baraka commence à lui tourner le dos. Suivant leur capitaine dans cette aventure, Mathilde Saltiel et Adrien Giraud sont du voyage ainsi que 2 collaborateurs.
Après avoir été formé en anti trust chez Gide (12 ans) où il a fini par devenir associé, celui dont le sourire n'est pas sans rappeler celui benêt de Laurent Gerra aurait pu remplacer (au pied levé) Gad Elmaleh dans le rôle de Coco mais pas encore de Chouchou, a ensuite rejoint Freshfields (7 ans).
Estimant que le lock step ne lui convenait plus, il part se frotter au eat what you kill chez WFG (12 ans) où, à l'époque, ses bons résultats (12 M€ de fees annuels) lui ont permis de prendre le leadeship que convoitait Daniel Hurstel après le départ en retraite de Daniel Payan. Il est vrai avec une propension à s'accaparer le crédit de certains dossiers de ses associés comme Maurice Lantourne et d'autres en ont fait l'expérience.
En 2010, il avait réussi à convaincre l'équipe PPP de Freshfields de le rejoindre pour conforter sa position rue de la Ville l’Évêque. Il avait récidivé, 2 ans plus tard, avec Fabrice Cohen qui avait découvert sa véritable nature sur plusieurs dossiers affectant Airbus.
Se déroulant actuellement en Floride à Disney World Orlando, le partners meeting de WFG se fera sans lui. Mais une chose est sûre, son départ et son côté flamboyant ne manqueront pas d'animer les discussions autour du traditionnel BBQ.
Sans oublier, les immanquables paris sur le golden hello qu'il a négocié et sa capacité d'intégration chez Latham & Watkins où son côté franc-tireur risque de détonner. En dépit de l'appui de Didier Malka et Stéphane Chaouat, Weil Gotshal qui était son 1er choix, n'a pas donné suite à sa candidature. Un mal pour un bien? Parti, en 2011, de WFG en fanfaronnant, Laurent Faugerolas n'y avait pas fait de vieux os.