Naomi Omeonga wa Kayembe un nom à retenir

mars 25, 2019

La qualité n'attend pas le nombre des années et celle qui a hérité du prénom d'une célèbre top model dont le nom a inspiré Andy Warhol, ne devrait pas tarder à faire parler d'elle.
Vue la place réservée par Jeune Afrique dans son Top 50 des avocats à celles qui ont suivi les pas de Michelle Obama, personne ne s'en plaindra.
En effet, au milieu de plusieurs “petits blancs”, de quelques Bounty, d'une poignée de “blanches”, on a beau chercher, aucune “soeur” n'y figure.
C'est à se demander si leur réputation de femme de caractère et pour cela nul besoin d'être une bassa, les précède au point de semer l'effroi ?
Connaître leur culture et l'environnement dans lequel elles ont grandi, comprendre leur comportement qui en découle, tout cela n'est pas donné au 1er venu.
Comme toute publicité est bonne à prendre, gageons que Naomi Omeonga wa Kayembe (28 ans) et non pas Waka Yembe comme certains ont tendance à l'orthographer, en fera bon usage.
Trop jeune pour avoir entendu dans les rues de Kinshasa “Ali Bomayé”, cette polyglote (anglais, portugais, espagnol, lingala, swahili) comme elle se présente, au “nom à coucher dehors” pour ceux qui n'ont jamais voyagé, a d'abord usé ses fonds de culottes à La Rochefoucaud où elle a été embrigadée chez les scouts d'Europe puis en prépa à Daniélou.
Là, elle n'a pas manqué de se faire remarquer pour son assurance, voire pour certains sa haute opinion d'elle-même. Mis à part quelques fausses notes, elle a étonné plus d'un de ses camarades dans cette honorable institution où ses supposés talents de pianiste en ont amusé plein d'un lors de l'office religieux dont l'animation musicale lui avait été confiée à sa demande pressante.
Certainement un mal pour un bien comme le montrent ses stages qu'elle a effectué par la suite chez Enedis, Edmond de Rothschild en Suisse puis August Debouzy et Willkie Farr Gallagher.
A l'époque, managing partner de cette US law firm, Jacques-Philippe Gunther qu'elle avait saisi comme son alter ego à NY, n'avait pas estimé raciste, après débats, qu'une collaboratrice redeudeu (depuis partie du cabinet) lui ait assené l'expression destinée aux stagiaires “assis toi sur la chaise réservée aux esclaves” pouvant évidemment prêter à confusion la concernant.
Chez Lazard, Andréa Bozzi avait eu le droit à la même réflexion d'Erik Maris. Même s'il l'avait plutôt mal pris, ce cinéphile averti dont le père s'occupe d'un ciné club à Little Italy à NY, n'était pas allé se plaindre à Michel David Weil. Il s'était contenté de suivre les préceptes d'un des films (La règle du jeu) de Jean Renoir.
En revanche, bien plus tard, en partance pour Latham & Watkins, cet associé en anti-trust dont l'épouse “porte la culotte” n'avait pas manqué de réagir à un article dont un passage lui avait déplu “capable de remplacer au pied levé Gad Elmaleh dans le rôle de Coco” dans un mail pour le moins explicite adressé à son auteur.
“Espèce d'ordure, quelle merde de “journaliste” raciste et frustré es tu? Tu ne mérites même pas que je dépense 1 € pour te faire condamner au pénal, prie le ciel de ne jamais me croiser”. Depuis craignant pour son avenir, cet avocat qui a tombé le masque comme d'autres la robe, fait profil bas.
A son arrivée chez Orrick, l'an passé, comme associate cette woman with ambition s'est retrouvée à cheval sur l'équipe énergie et infrastructures et le desk Afrique dont Yves Lepage, déjà global co-head infrastructure, vient d'hériter après le départ de Pascal Agboyibor dont elle a été, un temps, la protégée. Un peu comme Shay celle de Booba, lequel est wanted par Patrice Quarteron. Comme quoi dans la vie, on ne maîtrise pas toujours tout.
Mais avant d'embrasser la carrière d'avocat, cette “fille de bonne famille” a fait preuve de précocité en publiant son 1er roman “Confessions en la mineure” à seulement 18 ans sous le pseudo de Naomi K. Ceux qui l'ont lu, ont découvert qu'elle n'avait pas sa langue dans poche et n'avait pas froid aux yeux, sans parler du reste.
La couverture est une interprétation personnelle de l'affiche (déjà suggestive) signée Roger Soubie du film de Stanley Kubrick inspiré du roman Lolita de Vladimir Nabokov dont Pascal Cuche, grand collectionneur d'affiches rares, a décoré son bureau chez Freshfields.
En attendant, cet associé en droit public, connu pour arriver à ses fins sans avoir à le regretter, ne désespère pas de mettre, un jour, la main sur l'inestimable King Kong (1933) de René Peron (idem pour l'auteur de ces quelques lignes).
Sans être physionomiste de night club ou d'autres lieux de perdition, il n'est pas très difficile de reconnaître la jeune femme se cachant derrière un loup sur la photo de ce livre de poche édité en 2010. En tout cas, il ne s'agit pas de Pam Grier.
Dans cet exercice, Naomi Omeonga wa Kayembe, une femme pas vraiment sans histoire, n'a fait que suivre le chemin tracé par l'une de ses aînées ayant prêté serment bien avant elle et dont la “plume” s'est révélée sur le tard.
Ce n'est qu'à 37 ans que Coralie Blum, alors chez Darrois Villey, a été prise d'une fureur littéraire dont la teneur en a surpris plus d'un, à commencer par Jean-Michel Darrois et Jean Veil. Cette proche de Bernard Volker, si l'on en juge par la recommandation du journaliste sur sa page Linkedin, avait créé l'émoi avec “Entre ses mains” paru, en 2003, sous le pseudo de Marthe Blau.
Sa sortie avait précédé de peu celle de “Cher Maître ! (8 ans de viol conjugal)” de Virginie Dumas, l'ex-compagne d'un avocat M&A formé chez Gide qui avait fait encore plus de bruit.
Il y a fort à parier que Naomi K. ne va pas se priver de publier un nouveau roman. Mais il y a peu de chance que le Club Efficience dont elle fait partie avec d'autres personnalités du gotha africain (Lionel Zinsou, Pascal Agboyibor, Jean-Jacques Essombé, Hervé Ekué etc..) n'en fasse l'écho à sa sortie.
En revanche, nul doute que les commentaires ne manqueront pas de fuser si son contenu s'aligne sur le précédent avant de retomber comme un soufflé car cette association a d'autres chats à fouetter. Le prochain de ses défis, et non des moindres, est la présentation à l'Elysée de son véhicule d'investissement Efficience Africa Fund.