Que l'on se rassure, il ne s'agit pas de Maurice et Roland Tchénio dont le crédo de leur fondation est ”un pays qui réussit est un pays où chaque jeune peut réussir” mais des frères Duke dont les vues divergent sur le rôle de l’acquis et de l’inné.
Coincé entre ses “bienfaiteurs”, Billy Ray Valentine va s'employer à leur démontrer, bien au-delà de leur espérance et à leurs dépens, que l'environnement peut conditionner un destin. Encore faut-il avoir certaines aptitudes et ne pas ménager ses efforts pour y parvenir.
Récipiendiaire de la Tsedaka dans sa jeunesse et certainement aussi pour se racheter une conduite après n'avoir pas toujours eu une attitude irréprochable envers son prochain comme peut en témoigner ce journaliste dont il a utilisé devant lui sa carte de visite pour se curer les dents à la fin d'un repas, pris de remords Maurice Tchénio décidait, en 2010, après son retrait d'Apax France mais pas du private equity qu'il quittera les pieds devants, de se lancer dans la venture philanthropy en créant la Fondation AlphaOmega.
Évidemment ce clin d'oeil à la tradition chrétienne où certains de ses disciples se réfèrent encore à Dieu avec la 1ère et la dernière lettre de l'alphabet grec classique, n'a pas laissé indifférent Gonzague de Blignières, son cadet de 13 ans. À peine, 3 ans plus tard, il lui emboite le pas avec Raise Sherpas financé avec 50% du carried interest réalisé par Raise,
Cette activité pro bono (accompagnement et prêts d'honneur) dédiée aux start up en post amorçage, est ensuite complétée par Raise Phiture dont 100% du ROI est reversé pour le bien commun à des ONG, associations, fondations, fonds de prêts à taux zéro Impact....
Avec Investir pour l’Enfance lancé avec le soutien de plusieurs LP's (Axa, Covea, Groupama...) et 11 GP's dont Astorg, BC Partners, CapZa, CVC, HLD, Qualium, Raise..., un nouveau pas a été franchi cette année.
Doté, pour l'instant, de 25 M€ sous gestion et avec un 1er investissement (1 M€) dans Magellan à l'occasion du build up mené sur Adone Conseil, ce fonds de partage reversera à terme 50 à 80% des plus-values à 2 projets. Il s'agit de l'Institut Imagine, 1er centre européen de recherche, d’enseignement et de soins sur les maladies génétiques et d'Espérance Banlieues, 1er réseau d’écoles indépendantes au cœur des quartiers prioritaires engagé dans le combat pour l’équité scolaire et culturelle.
Sensibiliser dès son plus jeune âge par sa mère à se soucier des plus démunis et à les aider, Jacques Ittah (44 ans) a décidé de perpétuer cet héritage à sa mort en créant la Fondation Florence qui porte son prénom.
Face à l'indifférence de la plupart des BDE des grandes écoles à l'égard des étudiants issus de milieux défavorisés, ce banquier d'affaires a mis en place un programme d'accompagnement pour ces jeunes courageux et méritants qui n'ont pas eu la chance comme lui d'avoir accès très tôt au monde de la culture et de disposer d'un réseau qu'il a commencé à bâtir dans la Plaine Monceau où il a grandi.
À l'instar du Jardin des délices de Jérôme Bosch, ce programme repose sur un triptyque. Déjà une vingtaine d'étudiants dispose d'un mentor chargé de suivre leur parcours et de répondre à leur sollicitation.
En plus de pouvoir bénéficier de l'expérience d'Amandine Ayrem, Driss Mernissi, Jean-Marc Dahan, Nicolas Teboul et d'autres professionnels aguerris, ces jeunes ont accès à des clubs de lecture dont celui de Normale Sup, des ciné-clubs, expositions, théâtre et Opéra grâce à divers partenariats noués par la fondation. Dernier volet, et non des moins épineux, celui des stages en entreprise. Pour aider les étudiants à en obtenir, elle fait jouer son réseau. KPMG et Cap10 accueillent déjà plusieurs d'entre eux.
Déterminé à aller plus loin, Florence compte rapidement nouer d'autres partenariats avec des grandes écoles, en plus de ceux conclus avec l'ESCP, EM Lyon, HEC et accueillir 4 fois plus de jeunes l'an prochain.
Avec l'aide d'un ancien conseiller aux affaires étrangères de l'Élysée, elle compte créer des passerelles à l'international et élargir le cercle des intervenants à des professeurs d'histoire de l'art de la Sorbonne, de l'École du Louvre et aussi à des spin doctors.