Même si parmi les mentors se cachent quelques “petits monstres”, le surnom attribué aux bienfaiteurs venus réparer les dégâts causés par l'Arno, peu de temps après la venue au monde du fils de Beate, leur irait bien.
En effet, cela sonne mieux que “le nettoyeur”, l'un des personnages de Nikita (1990) que Jacques Ittah connaît bien puisque son oncle était le chef décorateur de ce film de Luc Besson.
Sans surprise, le 7ème art est présent dans l'accompagnement des étudiants éligibles à la Fondation Florence.
Pour faire partie des happy fews, il faut être boursier Crous échelon entre 4 et 7 (les plus précaires) et avoir intégré l'une des grandes écoles retenues par cette fondation.
Créée depuis 15 mois, elle en compte déjà 9 (HEC, Essec, ESCP, Edhec, EM Lyon, IEP Paris, Telecom Paris, Centrale-Supelec, Normale Sup Ulm) tout en étant en discussion avec les fondations d'écoles de l'X et l'IP Paris. Si déjà 170 étudiants sont entre de bonnes mains, 200 sont toujours en attente de la délivrance de leur attestation Crous, laquelle est envoyée en novembre. Et cet “arc républicain” est appelé à s'agrandir.
Ne recevant rien de l'Etat, le fonctionnement de la fondation, pilotée par une équipe composée de Jacques Ittah, son épouse, son cousin, Shem Jouia et Nathanaël Jousselin, repose sur des dons de corporates et de particuliers.
Lesquels sont ensuite reversés aux fondations des écoles adhérentes pour financer les bourses destinées aux étudiants retenus.
Après s'être chargé de l'aspect administratif puis de la levée de fonds, la fondation investit l'argent dans la mobilité sociale et l'égalité des chances, une cause que le Dr Florence Scemama a très tôt inoculé à son fils.
À peine entré dans la vie professionnelle, il s'occupait d'apporter une aide sincère et désintéressée à certains patients de sa mère avant de mettre en contact les personnes de son entourage.
Sans réseau et ne disposant pas toujours des codes comme les enfants bien nés, très assidus aux BDE, aux week end d'intégration après l’avoir été aux rallyes mondains, chaque étudiant est en relation avec un parrain. Ce dernier trié sur le volet va être chargé de lui consacrer 1 heure chaque mois pour l'orienter dans ses choix professionnels.
À tout moment, l’étudiant peut en changer. Avec le lancement de Flo&U, un réseau social multi-portails, le monitoring va gagner en efficacité (CRM, e learning, feedback etc..).
Autre pilier, l'accès direct aux stages en entreprises, banques, fonds d'investissement et law firms. Par principe, il n'est pas garanti pour les étudiants afin de ne pas introduire de discrimination positive. Déjà méritant d'être arrivés là où ils sont, ils ont l'étoffe pour être décorés de l'ordre créé par Frédéric II.
Et c'est le cas, plusieurs ont déjà été pris chez EY, KPMG, Cambon Partners, des membres de France Invest, McKinzey, AT Kearney, BCG, Linklaters, Duroc, Bredin Prat, CapZa, Hg Capital, Mirakl, Comexposium etc..,sans oublier Threehills très impliqué dans ce programme.
Dans un pays riche en culture et fort de son passé historique, difficile de passer à côté mais quand on a des difficultés à joindre les 2 bouts, cela n'est pas toujours accessible à tous. Peu savent que l'accès aux musées de la RMN est gratuit chaque 1er dimanche du mois.
En plus de l'accès à divers spectacles, au Studio des Ursulines, aux coulisses de l'Opéra de Paris à l'Académie Française et à des expo, la Fondation Florence organise des dîners et des events. En marge, plusieurs clubs ont déjà été lancés (diplomatique, Pizz'art, gastro etc..).
Connu pour négocier des bouts de chandelles, Florent Mazeron anime celui dédié à la négo.
Lors du 1er event qui s'est tenu dans un bar à vins, Laurent Baril qui devait faire un saut, est resté jusqu'à la fermeture tellement il se sentait bien. Pour les étudiants, rencontrer ce banquier M&A qui a longtemps fait la pluie et le beau temps en private equity les a aidé à faire tomber l'auto-limitation propre aux gens bien élevés sur la réserve.
Enfin, la fondation met à disposition des étudiants qui aiment à s'y retrouver pour travailler, l'appartement de Florence Scemama où sa fille Paola Scemama pour qui Jean-Baptiste Marchand a un faible, passe de temps en temps, 1 fois par mois, donner des cours de coaching.
À l'approche de la Saint Florence, jamais à court d'idées, la fondation s'attèle à proposer de nouvelles choses (newsletters etc..) à ses étudiants. Pour faire face à la forte demande, l'équipe va se renforcer, 2 nouveaux postes sont à pourvoir.