Après le week-end de ski de l’ARE, rien de mieux pour les WIR, en manque de chaleur avant les JR de Fès, que cette scène de Full Metal Jacket (1987).
Un titre évocateur pour Centigon, aussi familier des blindages, candidat pour remporter la 15e édition de ce prix que l’on ne présente plus, égayé, l'an passé, par la présence de Lise Charmel.
Mais à l'inverse de cet acteur de la lingerie fine, son rôle n'est pas d'attirer les calibres en tout genre mais de les stopper en adaptant la protection en fonction de leur taille et leur capacité de perforation.
Repris, en 2014, par Dongfeng, à l'américain O'Gara, 17 ans après le rachat de cette PME des Côtes-d'Armor auparavant passée sous pavillon belge et l'Union Jack, Centigon revient de loin.
Son retournement a été un vrai casse-tête chinois diront certains.
Après bien des errements se traduisant par des contrats déficitaires dans le transport de fonds, une perte annuelle de 2 M€ au Proche Orient, des rappels de véhicules blindés livrés aux Pays-Bas, le lauréat du prix Les Echos était placé, en mai 2020, en conciliation par le TC de Saint Brieux.
Avec un CA passé de 27 à 17 M€ entre 2019 et 2020, un besoin de cash (7 M€), l'obtention d'un échéancier fiscal mais le refus d'un PGE, Centigon obtenait l'année suivante un prêt du FDES (2,6 M€), de son actionnaire chinois (3,9 M€) et la région de Bretagne (0,5 M€).
Recentrée sur le blindage de 4x4 Toyota Land Cruiser pour le GIGN, le RAID et d'autres forces spéciales étrangères, sans oublier les bolides de certaines personnalités, la cible dont le CA est désormais réalisé à 80% à l'export, s'est également diversifiée dans le blindage de cabine de semi-remorque et la maintenance avec l'ouverture de garages physique et ambulant.
À la manoeuvre comme manager de transition, Prosphères avec Faramalala Rakotonjanahary aux commandes, a remis la société sur les rails.
Ainsi le CA de cette société de 160 salariés dont les fonds propres atteignent 13,8 M€ s'est hissé à 32 M€ l'an passé pour 40 M€ attendus en 2025 pour 2 M€ de résultat net et le double prévu cette année. À noter qu'en 2023, le CA de cette filiale du géant Dongfeng qui n'a pas joué son rôle d'actionnaire, s'élevait à 38 M€ pour 6 M€ de résultat net.
Venu à Crans Montana avec sa moitié au week end de l'ARE, Michel Rességuier s'est fait remarqué en ne repartant pas comme tout le groupe avec une Swatch Oméga et en rappelant à certains, Arnaud Marion, actuellement au chevet de l'Ehpad Colisée Group préparant les créanciers à faire des sacrifices après qu'EQT ait tout perdu, quand ce dernier était à la manoeuvre sur Poulet Doux.
Autre candidat, Setic Poutier, un industriel de Roanne spécialisé dans la production de câbles pour l'énergie et les data, a senti le souffle du boulet.
Sorti, en 2020, d'un RJ par un plan de continuation après l'apport par Arcole de 7 M€ de new money (4,5 M€ par augmentation de capital et 2,5 par rachat de passif) lui assurant 80% du capital, sans oublier 3 M€ de garantie apportés par Bpifrance, cette PME de 89 salariés a depuis redressé la barre. Il faut dire que dans ce domaine Delphine Inesta qui a déroulé du câble, dispose d’une certaine expertise.
En 2024, avec un CA (45,9 M€) pour 4,5 M€ d'EBE et 3,8 M€ de résultat net, Sedic Poutier affichait 8,3 M€ de dettes nettes pour 15,5 M€ de fonds propres. Cette année, le lauréat du Prix Ulysse attend 53,4 M€ de revenus pour 6 M€ d'EBE et 4,7 M€ de résultat net.
Avec Pierre & Vacances, rentré bredouille, on change de dimension comme quoi petits et grands sont égaux devant le restructuring et celui de cet acteur des loisirs, bouclé il y a tout juste 3 ans, a défrayé la chronique.
Qu'on en juge, pour sauver la cible rescapée du Covid, il a fallu injecter 200 M€ de new money, écraser 554 M€ de dettes, en rembourser 160 M€ et réaménager la dette résiduelle.
Désormais recentrée, après l'abandon de la promotion immobilière, sur la gestion et la commercialisation avec Center Parc, Adagio en JV à parité avec Accor et Maeva, la cible a doublé son CA entre 2021 et 2024, en le hissant à près de 2 Md€.
Dans le même temps son Ebitda est passé de -183 M€ à 170 M€ et ses fonds propres de -424 M€ à 213 M€. Dans ces conditions, elle va mieux comme ses 12.625 salariés.
Comme chaque année, les salons donnant sur la Place de la Concorde étaient pleins à craquer même si quelques absents de marque ont été identifiés.
À l’instar de la conférence sur la fiducie organisée au TC de Paris qui est tombée pendant le week-end de ski de l’ARE empêchant certains, et non des moindres, d’y assister, le Prix Ulysse a lui aussi été victime d’un event synchrone organisé au même moment par La Cinémathèque.
Ainsi à l’occasion de l’exposition sur Wes Anderson créée in extenso par la “Mecque du cinéma”, la présence de ce dernier aux côtés de Rachida Dati et de mécènes, a conduit Grégoire Chertok à snober l’Automobile Club pour se rendre à cet event situé à Bercy.
Au risque de croiser son futur associé sortant du Ciri pour se rendre au prix de l’ARE où il s’est fait discret. Pourtant collée comme à son habitude à Xavier Bailly, Astrid Zourli cherchait à lui mettre le grappin dessus comme en son temps, Rosanna Arquette avec Madonna pour son côté cool, dans Desperatly seeking Susan (1985).
Le bras droit de Philippe Druon a, tout de même réussi, à croiser Julien Bracq qui assure l’intérim, le temps que le Minefi désigne le successeur de Pierre-Olivier Chotard, avant de bientôt basculer chez Bpifrance.