Joue-la comme Beckham (2002) a fait des émules et Dieu soit loué, aucune de ces joueuses n'a dû cacher à ses parents comme Jess l'a fait, qu'elles jouent au football. Quant à leur relation avec le coach, ce qui se passe dans le vestiaire ne nous regarde pas.
Il faut dire qu'avec un père, ex-arrière gauche de l'équipe réserve du FC Cologne, le club d'Harald Schumacher qui s’était distingué en mettant Patrick Battiston au tapis, en 1982, à Séville, cela finit par créer des vocations.
Et celle de Caroline Forschbach qui suit la voie du sien, fan de MC Solaar, en sévissant en corporate M&A dans un cabinet où le private equity est en retrait, n'a pas été contrariée.
Bien au contraire puisqu'il lui a appris quelques ficelles du métier et ne rechigne pas à faire le tour du Lac du Bois de Boulogne avec elle le dimanche matin quand il est à Paris.
Quoique moins bien loties sur ce plan, ses autres équipières (Armance Amadieu, Paola Amar, Sarah Aroudj, Chloë Bauchet, Marie Charlet, Jessica Chartier, Bertille de Calbiac, Elsa Delhaye, Julie Hosteing, Jeanne Kaiser, Nadira Kayouech, Emilie Iafrate, Camille Le Dantec et Priscilla Tshibemba-Petit) ont, toutes aussi, mouillé le maillot et contribué à ce succès collectif. Le tout sans avoir trop marqué leurs adversaires à la culotte pour ne pas donner l’impression de vouloir tuer le jeu. Mais aussi pour éviter que cela finisse en crêpage de chignon.
Après la médaille d’or en cécifoot au JO de Paris 2024 de Gaël Rivière, la victoire des garçons au tournoi des law firms du réseau européen best friends du cabinet du Quai d'Orsay, on peut dire que les filles ont été à la hauteur et fait jeu égal avec eux.
Même mieux puisque ces derniers ont été éliminés en demi-finale de la dernière Lawyer Cup face à Darrois Villey, vainqueur de Gide en finale. Nul ne sait si après, elles ont été les consoler en leur disant que l’essentiel est de participer ou pire ne t'inquiètes pas cela peut arriver.
En tout cas, cette sympathique photo en dit long sur leur plaisir de se retrouver toutes ensemble à taper la balle et tailler la bavette notamment sur les garçons qui font leur kéké au cabinet.
Quoi de plus naturel d'avoir la langue bien pendue quand on porte (pour la plupart) sur son coeur ses initiales façon 69. Lesquelles sont également celles de bon plan et d'un journaliste qui suscite chez certains de leurs associés la même réaction que celle du commissaire Dreyfus face à l'inspecteur Clouseau.
Parmi les 5 équipes engagées dans la Ligue Avocats, celle de Bredin Prat a battu en finale, lors des tirs au but, la formation alignée par CMS Francis Lefebvre. Se promettant de faire mieux l'an prochain, Bird & Bird, Gide et White & Case n’ont pas eu de regrets.
À cette occasion, on attend de voir à l’oeuvre l’équipe féminine de Reed Smith que Marco Hazan, joueur chez celle des garçons, a coaché pour la tirer vers le haut avant de jeter l’éponge.
Certains rabat-joie, au penchant rigoriste, auraient vu d’un mauvais oeil qu’un jeune marié soit entouré d’autant de filles en short, d’autres qu’il décide de changer de vocation pour devenir chef d’orchestre.
Il est vrai que l’enfer est pavé de bonnes intentions comme celle d’ouvrir la fenêtre de son bureau pour donner la mesure avec un fanion du PSG, aux supporters d’Aston Villa, déjà bien éméchés 8H00 avant le match, s’égosillant en bas dans la rue.
Un geste pouvant rappeler à certains fans d’OSS 117 : Le Caire nid d’espion (2006) quand l’agent du Sdece, réveillé dès potron minet, hurle au muezzin de fermer sa gueule ou pour revenir au ballon rond à Feruz dans Vive la France (2013) montrant son maillot du PSG dans un bar à Marseille.
En 2006, en finale du mondial, Thomas Forschbach avait bien été surpris dans les tribunes de l’Olympiastadion de Berlin avec celui de l’équipe de France, sans être inquiété. Il faut dire que la Mannschaft avait été éliminée en demi-finale par la Squadra azzurra.
Pas sûr qu’il en soit de même si jamais il arrive chez Latham & Watkins avec le maillot de sa fille.