À l'évidence, ce titre d'une chanson de Sylvie Vartan est bien moins approprié que ces paroles d'Edith Piaf “il sentait bon le sable chaud mon légionnaire“ et ce, même si la couleur du képi porté par ce bi-national était plus bleu que blanc.
Après avoir débuté comme officier de Gendarmerie où son anglais sans accent lui vaut d'être affecté à l'accueil des délégations étrangères qu'il accompagne jusqu'à être à leur table au dîner en leur honneur à l'Elysée, Olivier Rogivue (57 ans) décide après avoir fait respecter la loi de la servir comme auxiliaire de justice.
C'est ainsi que celui qui porte le nom d'un village du canton de Vaux, devient sollicitor aidé en cela par une solide formation en common law effectuée dans le Kent et à Londres.
Après avoir débuté chez Slaughter & May (7 ans) à Londres, cet avocat M&A rejoint Bredin Prat (8 ans) où il devient rapidement associé du best friend de cette UK law firm.
Dépourvu d'un réseau international digne de ce nom pour accompagner ses clients, il part du 53 Quai d’Orsay, en 2014, en emmenant avec lui Florent Mazeron chez Freshfields.
Only Band 4 chez Chambers, sa singularité qui consiste à accompagner ses clients, des blue chips tricolores, sur leurs deals cross border a échappé à la vigilance de Chambers qui manifestement le concernant ne regarde pas plus loin que le bout de son nez.
L'équivalent du guide Michelin chez les lawyers, dont l’étoile commence à pâlir à force d’être souvent pris à défaut, le considère tout de même comme “a smart and resilient negotiator, rendering fast and high-quality legal advice”.
Cette qualité n'est pas la seule qu’il possède puisqu'il a été dépêché par Londres comme en son temps Laurence d'Arabie auprès de la Maison des Saoud, au bureau de Ryad du magic circle.
N’étant pas un chameau selon l’expression consacrée, il ne risque pas d’y arriver en tenue de méhariste en digne héritier du Free French Camel Corps.