Grand fan de La Grande Vadrouille, ses parents aussi puisqu'il est né 9 mois après la sortie de ce film, Eric Bismuth n'a pas pu s'abstenir de choisir ce lieu et comme date celle du sacre du Prince Rainier pour fêter, sans saucisson, cet anniversaire où s'étaient pressés de nombreux invités.
Un peu trop même puisque pour accéder aux buffets dressés par Potel & Chabot, il fallait prendre son mal en patience et parfois plus que de raison pour pouvoir se rassasier et se désaltérer.
Dans la cohue, quelques robes de soirée ont été tachées dont celle très remarquée de Joséphine Loréal mais en tout bien tout honneur. Et ce, en dépit de la présence d'Olivier Tordjman et le penchant d'Eric Bismuth pour les havanes que Bill Clinton partageait également.
Venu avec d'autres de ses associés de Mayer Brown, celui dont la réputation n'est plus à faire s'est bien tenu et plus attardé que lors de l'inauguration de l'exposition “Presence as Power” de Kandy G Lopez organisée par la Fondation Florence où il était passé en coup de vent.
À peine entré, il s'était retiré à croire que ce soir là, il s'était trouvé “nez à nez” avec le Diable à qui il a déjà pourtant vendu son âme.
Lequel avec son n° 666 se cache dans les détails et pour les 20 ans de Montefiore, fêté en grandes pompes comme Jeremy Scemama n'a pas manqué de le faire savoir à son retour chez Proskauer, il fallait les chercher dans une meule de foin.
Ainsi sans saucisson, nul ne risque d'être blâmé par la Gen Z dont sa fille Pearl, bientôt Catherinette, fait partie, pour apologie du marché noir ni de soutien au lobby de la charcuterie accusé par l'anti trust d’avoir orchestré un harcèlement contre Yuka dans l'affaire des nitrites.
Pourtant ce “gone”, infatigable supporter de l'Olympique Lyonnais, n'a pas oublié que le saucisson lyonnais parfois caché dans une brioche moelleuse est l'une des spécialités culinaires de la capitale des Gaules qui en compte de nombreuses et non des moindres comme les quenelles de la Maison Giraudet.
Si aucun des 1500 invités n'en a vu la couleur, ce fût aussi le cas pour la salle de spectacle dotée de 2051 sièges puisque personne n'y a pris place. Tout au plus une poignée y est entrée pour jeter un coup d'oeil au plafond peint en 1964 par Chagall. Et pour cause, seuls le Grand Foyer, la Rotonde des Abonnés et le Grand Escalier avaient été privatisés.
Quant aux 154 danseurs composant le corps de ballet de l'Opéra national de Paris, seul 8% dont 5 Étoiles (3 filles et 2 garçons) était d'astreinte pour interpréter, en début de soirée, en couple ou seule, Les 3 Gnossiennes, Le Parc et La Mort du Cygne.
Des rôles pas vraiment redoutés du répertoire tant pour leur difficulté technique que pour l’endurance qu’ils exigent. Le tout s’est déroulé en 35 minutes, la durée d'un spectacle de Guignol.
En guise de ballet, les invités ont du se contenter de celui des serveurs leur apportant des ramequins pour ceux qui voulaient avoir quelques choses de chaud dans le ventre.
Venu de Milan, exprès pour découvrir le phénomène Guillaume Diop, et l'on se doute bien pourquoi, Tyrone Cooney n'a pu cacher sa déception quand il ne l’a pas vu, mettant mal à l'aise Aurélien Loszycer qui lui a succédé à Paris au grand soulagement de l'équipe crédit d'Ares.
Des représentants de Barings du moins ce qu'il en reste après le spin off de Corinthia avaient aussi fait le déplacement comme ceux de KKR, Hayfin et d'autres fonds de dette.
L'absence de Cécile Levy n'a pas échappé à son amie Deborah Elalouf qui a écouté le speech de son mari en anglais. Le temps où les époux Levy, Cohen et Bismuth partaient ensemble en vacances au Japon, est bien révolu. Entre temps, Cruise Line et Isabel Marant ont laissé des séquelles.
Moins distinguée que son alter ego qui vit rive gauche à Bastille, Sophie Bismuth que l’on croise souvent au Flandrin, s’est concentrée sur celui du sien en français, entre les arabesques, les temps de flèche, les sissonnes etc..réalisés avec dextérité par ceux qui ont assuré le spectacle. Sans oublier un soprano à la voix de rossignol venu enchanter la soirée ainsi qu’un couple de Flamenco.
Tous les 2 en black tie, nom d’un club à Lisbonne que ces 2 amateurs de morue connaissent, dont l'un était mieux coupé que l'autre, les 2 co-fondateurs de Montefiore, blanchis sous le harnais, faisaient plus penser, en raison du lieu, à Statler et Waldorf du Muppet Show qu'aux frères Duke dans Trading Place (1983).
Mais pas à Guignol et Gnafron, d'autres muppets nées à Lyon où dans La Grande Vadrouille une scène y fait référence au Castelet des Champs-Élysées. Et ce, même si à l'occasion du GP stake d'AMG, le gendarme Flageolet aurait pu surgir puisque sur les 150 M€ investis, Eric Bismuth en a récupéré 72 M€ via Solorena contre 33 M€ pour Daniel Elalouf via Mose Investment.
Le solde (45 M€) a été affecté au déploiement de nouvelles activités de Montefiore et sur ce montant, une partie (0,85 M€) a été consacrée aux frais de réception de cette soirée.
En écoutant Eric seriner à ses invités “Nous adorons fêter les succès. Ce n'est pas parce que nous réussissons que nous célébrons, mais parce que nous célébrons que nous réussissons”, après avoir lu le matin dans un interview qu'il avait accordé à L'Agefi “Le private equity n'est pas en crise, il se réinvente”, un invité acariâtre, une coupe de Perrier Jouët à la main, a ironisé “Bref, pas de bras pas de chocolat”.
Jamais avare de bons mots, ce banquier d'affaires, venu seul, ne s'est pas attardé et a filé à l'anglaise à 21h15 après avoir croisé David Layani dont Evelyne, la mère, a réalisé et c’est sa spécialité, les imposantes décorations florales qui ornaient le Grand Escalier et les buffets.
Dans cette végétation luxuriante, serrées comme des sardines, certains s'attendaient à voir surgir une lionne comme dans le clip de Roar de Katy Perry. Que l'on se rassure pas pour dévorer ceux dont la transpiration incommodait leurs voisins.
À défaut de tomber sur Kelly Massol qui pourtant ne passe pas inaperçue avec ses robes aux couleurs criardes, Vincent Klingbeil, aussi lauréat de ce prix créé par Montefiore, a fait office de lot de consolation.
Tout juste rentré de New York où il était invité aux 40 ans, moins dispendieux, de Blackstone, avec Danny DeVito en guest star, Olivier Farouz a surmonté le jetlag pour venir.
Moins entourés que par le passé, les ex-CEO de B&B et d'Asmodée ont compris qu'une page était tournée et que désormais ils n’intéressaient plus les banquiers d'affaires venus, comme à l'habitude, nombreux.
À commencer en M&A par Laurent Baril toujours sur le pont mais aussi Charles Andrez qui l'a pris comme modèle, Olivier Le Maire, David Benichou, Fabien Lenoir, David Salabi dont l'épouse se tue à la tâche pas à enlever celles qu'il fait sur les draps mais à décorer sans relâche les bureaux de Cambon Partners.
Parmi leurs sujets de discussion, l'issue indécise de Stago, Solina et Kersia a été occultée par la vente par Temasek de 1% des 5% détenus dans Tikehau qui a fait chuter le cours de 30%. Selon eux, il ne fallait pas confier à SG, la vente du bloc manifestement mal préparée.
D'autres à l'image de Jean-Marc Dayan, Jacques Le Pape, Nicolas Royer, Philippe Bonhomme, Julien Chopin, Benjamin Zayat et Olivier Dardel qui ne se sont pas trop attardés, sont restés à l'écart de cette polémique.
En restructuring, non loin de Nadine Veldung et Philippe Druon, François Guichot-Pérère et Arnaud Joubert ont préféré commenter un article intitulé Jean-François Cizain sur le qui-vive, hasard comme on dit à Coëtquidan, juste après que Daniel ait fait référence dans son discours à Homère mais il parlait de L’Odyssée par des Simpson.
Aucun des journalistes invités n'en était l'auteur mais plusieurs d'entre eux en ont profité pour faire plus ample connaissance avec les avocats venus en couple comme Grégoire Andrieux accompagné de Diana Hund ou seul à l'instar de Michel Frieh, Thomas Forschbach, Grine Lahreche ou Maxence Bloch. À entendre parler ce dernier, il donne l’impression qu’il est toujours le managing partner de Goodwin.
Venue accompagner Martin Vial, senior advisor chez Montefiore, Florence Parly faisait partie des autorités présentes même si elle n'est plus en activité à la différence d'Emmanuel Moulin qui a succédé à Alexis Kohler à l'Elysée.
Alors que la plupart des invités étaient déjà rentrés avec sous le bras un modeste bouquet de fleur et un fascicule sur les 20 ans du fonds, les DJ ont commencé à entrer en scène à 22h00 faisant regretter à certains Simply Red qui se produisait au même moment à l'Arena Bercy ou à d'autres Enrico Macias.
Celui dont le revers de fortune avec Landsbanki le conduit à courir le cachet (1/2 heure pour 5000 €), ce soir là n'a pas fait le déplacement. En septembre, lors d'un mariage au Pavillon Gabriel, Didier Malka l'avait vu, manifestant sa surprise comme John Cage à l'arrivée de Barry White dans Ally McBeal.
N'appartenant pas au first quartile de leur profession, mais “Il faut laisser sa chance au produit” comme le dit Maurice Aflalo, Piu Piu, le bien nommé, a précédé aux platines Breakbot & Irfane.
C’est à 1h00 du matin, après avoir entendu en vain un remix de La Chenille composée par Gérard Layani que les derniers invités, les plus jeunes, sont partis après avoir passé une belle soirée qu'ils ne sont pas prêts d'oublier surtout ceux arrivés seuls et repartis accompagnés. Dans le lot, certains ont croisé des rats mais pas les petits de l'Opéra.