Tomber nez à nez sur l'auteur de “Petits meurtres entre amis chez Linklaters” dans les salons de l'ACF, le jour même où vous récupérez l'ex-bureau de Thierry Vassogne n'est pas de très bonne augure, surtout après que Jean-Marc Lefèvre (avec la délicatesse qu'on lui connaît) vous ait souhaité de ne pas finir comme lui. Pour couronner le tout, intrigué par la couleur du contenu de son verre, un invité lui a demandé, en présence d'un associé de DLA Piper dont l'humour douteux a entraîné sa chute dans l'estime de Flavie Hannoun, s'il n'avait pas le même penchant pour le whisky que le défunt?
Malheureusement, cet avocat en restructuring n'était pas au bout de ses peines. Parmi les nominés de la 8ème édition du Prix Ulysse organisé par l'ARE, figurait un fabricant de meubles notamment en sapin dont l'usage peut être différent si l'on en juge par l'expression se référant à son odeur utilisée dans certaines circonstances en général peu propice à l'euphorie débouchant sur le dernier sacrement. Sans parler de la présence du leader européen de la distribution de fleurs, Emova, l'ex-groupe Monceau Fleurs, capable de vous confectionner n'importe quelle couronne à la demande.
Manifestement accablé devant cette accumulation de mauvais présages, ce locataire de la rue Marignan partit se resservir un verre au buffet rendu difficile d'accès par l'affluence de cette cérémonie qui a réuni pas moins de 600 participants. Du coup, ce club huppé, mitoyen du Crillon, a pris un petit air de Penalty, du nom du bistrot d'une ville de province d'un film de Jean-Jacques Annaud dans lequel Patrick Dewaere tient la vedette. Sa chevelure et son allure vestimentaire dans Coup de tête n'ayant rien à envier à celles de ce journaliste qui en agace plus d'un.
Tenter de rassurer ce “redeudeu” en lui disant qu'en Chine, le 8 (chiffre du bonheur et celui fétiche d'Eight Advisory) n'est pas le 4 (chiffre de la mort), n'aurait rien changé. Déjà fâché avec la langue de Shakespeare comme ont pu s'en apercevoir plusieurs acteurs du dossier CGG, celle de Confucius ne lui aurait été d'aucun réconfort. A moins que ce couche-tôt n'ait décidé de croquer un after eight en buvant sa camomille avant de s'endormir après cette journée éprouvante.
Pour succéder à l'un des seigneurs du retournement que l'on ne présente plus, l'ARE a choisi Olivier Marion, head du TS et du recovery chez PwC. En désignant comme président “un petit, un obscur, un sans grade” (heureusement pas crotté), cet homonyme d'un ex-grand flic (Roger) et d'un nouveau blouson noir (Arnaud), l'association prouve ainsi sa mansuétude à l'égard de ceux dont le dévouement n'est pas toujours récompensé à sa juste valeur mais bien à celle qu'ils apportent.
Certains en pensant à Guillaume Cornu sans le citer, se disaient qu'ils avaient échappé au pire. D'autres plus charitables ont pris de ses nouvelles depuis sa disgrâce chez E&Y où il a hérité, l'été dernier, du titre pompeux qui ne trompe personne de head EMEIA growth market leaders.
Moins affligé et ne rasant pas les mûrs, François-Denis Poitrinal, tout sourire, a fait preuve comme à son habitude de beaucoup de fair play. Sans regarder à la dépense, le président de Neopar s'est félicité du 1er prix obtenu par son ex-participation reprise par Jean-Charles Parisot, le petit-fils du fondateur, rebaptisée P3G.
Logé dans Windhurst aux côtés de Clestra et de B2S, Parisot a été renfloué comme Clestra avec le boni dégagé par B2S. Jouant à fond et jusqu'au bout, son rôle d'actionnaire, le frère de l'ex-CEO d'Unibail-Rodmaco a apporté toute son aide à Jean-Charles Parisot. Adoptant une attitude diamétralement opposée à celle suivie, en son temps, par Natixis Factor sur plusieurs dossiers dont Poulet Doux bien parti pour “cuber” le Prix Ulysse qui lui avait échappé au profit de Jardiland récemment repris par In Vivo, 2 ans après sa consécration lors de cet événement si bien organisé.
En dépit des problèmes rencontrés par Conforama, son principal client, empêtré dans le scandale du sud-africain Steinhoff qui n'est pas sans rappeler celui d'Enron, le groupe de meubles vosgien a tout de même senti passer le souffle du boulet.
Mais avec le financement (115 M€ sur 3 ans) mis en place par Tikehau Capital pour cette enseigne de meubles dont le magasin de Lozerand finalement épargné par Perrin dans “Coup de tête” ne faisait pas partie, les nuages semblent s'être dissipés pour le 2ème groupe industriel français au 290 M€ de CA. Sous entendu de son secteur comme les lecteurs l'ont bien compris en notant que cette mention avait échappée à la vigilance de Céline Domenget Morin, responsable de la publication, invitée à faire un stage chez Opérations Financières pour éviter que cela ne se reproduise.
Cette proposition ne pouvant plus émaner de Challenges dont le partenariat coûteux et sans grand intérêt pour l'ARE a pris fin cette année. Avec la divulgation par ce magazine, au mépris de la jurisprudence Debtwire-Consolis (C.Cass n° 1076 du 15.12.2015), d'un mandat ad hoc portant sur une enseigne de la grande distribution dont l'identité est “un secret de Polichinelle”, l'ARE a eu le nez creux. Déjà averti (ndlr sur ce sujet) à plusieurs reprises par un confrère connu pour sa bienveillance, ce journaliste, surpris lors du cocktail à accaparer l'une des collaboratrices de Reinhard Damman, devrait à l'avenir faire plus attention.
En cas de reproche pour s'être ainsi longuement entretenue (sans retenue), cette dernière pourra toujours avancer qu'elle annonçait en exclusivité à ce fervent défenseur de la cause LGBT et d'une autre partagée avec Guy Abehsera et Olivier Jouffroy, la participation de Clifford Chance (en bronze) à l'instar de BNP Paribas (en or) au prochain Gay Games qui se tiendront, en août prochain, à Paris. Simple concours de circonstances, c'est Pink, icone de cette communauté particulièrement stigmatisée dont l'ARE accueille plusieurs de ses représentants sans sourciller (cela va de soi), qui interprétera The Star-Spangled Banner pour ouvrir le 52 ème Super Bowl.
Avec le recul, le retour anticipé d'Algérie de Tony Giustini, défendant, à l'époque, avec un peu trop de vigueur les intérêts de son client face à la Sonatrach, prend une autre tournure, en découvrant que cet associé, connu pour ses aptitudes dignes d'un quarterback, est en charge de cette mission pro bono. Rappelons à tous ceux tentés par une conclusion trop hâtive que mieux vaut se garder de juger trop vite. Bien placer pour le savoir, Guillaume Kuperfils peut le confirmer.
Autre finaliste de cette 8ème édition, La Grande Récré dont le redressement lié à la réduction des stocks, au développement de la franchise et à son repositionnement a débouché sur un process de vente en cours. Sans oublier, le groupe de restauration Rush, “une grenouille voulant se faire plus gros que le bœuf”, parti d'une pâtisserie de quartier près de l'Assemblée Nationale voulant imiter Lenôtre ou Dalloyau pour au final faire de la restauration rapide, du plateau repas et gérer une chaîne de trattoria censée servir une cuisine italienne haut de gamme. Mais comme le chantait la regrettée France Gall, il faut bien “laissez passer les rêves”!