Quand on se présente après 10 (longs) mois de travaux comme ”l’adresse parisienne du luxe…sur mesure, sublimée par un esprit haute couture”, on se doit (par décence) de tenir son rang et si possible à tous les étages.
Aussi au lobby quelle ne fût pas la surprise d'un habitué, d'avoir en ligne de mire, tout au long de son petit déjeuner d'affaires, l'un des convives d'une autre table sauçant son assiette comme un moujik. Même si ce n'est pas du meilleur effet, il n'y a rien de choquant quand on est accoutumé aux manières de la clientèle russe.
Présents ce jour là, Hu Qian, Georges Terrier, son ex-collaborateur Régis Turrini, Jean-François Cirelli et Alban Caillemer du Ferrage ne se sont pas formalisés pour autant. Encore moins les membres de la délégation du 1er ministre indien, Narendra Modi.
Mais par acquis de conscience comme cela ”ne mange pas de pain”, autant se renseigner de crainte d'avoir comme voisin, un groupe de jeunes spetsnaz en permission ayant bravé l'embargo frappant la mère patrie. Ou bien en mission commandée après les 50 Md$ d'amende infligés, l'été dernier, par la Cour permanente d'arbitrage de La Haye à Moscou sur le dossier Ioukos. Une affaire retentissante au cours de laquelle, Shearman Sterling représenté par Emmanuel Gaillard face à Cleary Gottlieb, a défendu avec succès les intérêts de Mikhaïl Khodorkovski et d'autres actionnaires du groupe pétrolier démantelé au profit de Rosneft. A côté, le litige concernant les 2 BPC russes (1,2 Md€) commandés à la France apparaît comme anecdotique.
Finalement plus de peur que de mal, il s'agissait d'un des apprentis cuisiniers venu goûter, en situation réelle, les plats servis aux convives du restaurant. Comme il faut bien que jeunesse se passe, félicitons-nous plutôt d'une telle initiative plus agréable que celle imposée aux plieurs de parachutes, de sauter régulièrement avec l'un de ceux (pris au hasard) qu'ils ont conditionnés.
Il y a des choses plus graves dans la vie que de ne pas savoir se tenir à table en public. La discrimination en fait partie comme ont pu le vivre 2 amies (Bassa) venues dîner au bar du Plaza tout en écoutant de la musique et à qui le personnel a proposé de s’installer en galerie pour avoir un plus large choix de plats. Sauf qu'après dîner, rien ne s'est passé comme prévu. Se dirigeant vers le bar, le physionomiste (au QI insuffisant pour faire preuve de discernement) leur a interdit son accès.
Surprises, ne sachant pas si elles étaient tombées sur un supporter de Chelsea (pas de ceux les plus appréciés par José Mourinho) ni pour qui ce porter (l'un des noms de code du regretté Bob Maloubier) les avait prises, elles ont quitté les lieux sans chercher à discuter. D'autant que l'une d'entre elles, originaire de Bonapriso à Douala (un quartier où le prix du m2 flirte avec celui de l'avenue Montaigne), est une ancienne cliente du Dorcherster de Londres et compte parmi ses nombreuses relations d'autres clients du Plaza.
Cerise sur le gâteau, elle connait aussi l'un des 100 privilégiés ayant reçu en cadeau du Plaza un tilleul à son nom (figurant déjà sous l'Arc de Triomphe) bordant l'allée royale à Versailles. Dans ce contexte, il y avait de fortes chances que cet impair (en pesant ses mots) passe aux oubliettes. Mais c'était sans compter sur l'inertie et surtout la morgue de Thierry Hernandez qui à force de côtoyer d'un peu trop près le monde de la nuit, pense (de façon simpliste) que tous les chats sont gris.
N'hésitant pas à se défausser avec cette formule laconique, ”Je suis sincèrement désolé d’apprendre ce qui c'est passé, sachez que vos remarques ont été partagées auprès de mon équipe et j'espère vous accueillir de nouveau au Bar”. Aussi par soucis de réciprocité, n'hésitons pas à partager cette expérience pour le moins singulière.
A l'évidence, moins ”bon public” qu'il n'y parait, Dany Boon a préféré voir ailleurs. Insupporté par la clientèle (un peu trop fleurie à son goût) du bar du Plaza auquel il avait un accès permanent comme client de l'hôtel, il a fini par prendre ses quartiers au Raffles Royal Monceau quand il vient à Paris. Là même où la princesse Maha al-Sudaïni avait trouvé refuge lors de son départ précipité du Shangri La. A sa manière, le prochain invité d'honneur du festival du cinéma chinois en France dont le Meurice est partenaire de l'évènement, a gratifié le Plaza d'un carton assorti à la couleur des géraniums ornant si joliment ses fenêtres.