Hélène Bourbouloux voit rouge à l’Elysée

octobre 31, 2023

Être invité à l'Élysée, peu de temps après la sortie du XV de France du mondial de rugby devant le Chef de l'État présent au Stade de France, sous d'autres cieux moins cléments que celui de notre douce France, certains, pris de panique, auraient sauté dans l'avion en voyageant dans la soute à bagages comme Carlos Ghosn à son départ du Japon.
N'ayant pas à rougir du parcours de l'équipe dont il est le président de la fédération, c'est l'esprit tranquille que Florian Grill a répondu à l'invitation de sa camarade de promotion d'HEC nommée chevalier de la Légion d'Honneur et décorée comme d'autres récipiendaires (Anne-Sophie Pic, Philippe Etchebest, Pascal Lamy...) à ses côtés par Emmanuel Macron. Sans oublier Benoist Grossmann qui n'a pas manqué d'immortaliser cet heureux évènement en se prenant en photo sous tous les angles et les dorures de la République avant d'en publier certaines sur Linkedin.
Depuis la remise, en 1851, à la 1ère femme, la veuve Brûlon, décorée à 79 ans, fille et épouse de militaire, engagée dans l’armée après la mort de son mari bien que mineure et déjà mère de 2 enfants, 26.000 autres, reflétant la diversité sociale de l’élite républicaine, ont reçu le “ruban rouge”. Cela représente à peine 3% puisqu'au total, 900.000 ont été attribués depuis la création de l'ordre par l'Empereur, en 1802.
Il faut dire que toutes, et non des moindres, ne l'ont pas accepté. Nommée chevalier de la Légion d'honneur, en 1985, Brigitte Bardot, refuse d'aller la chercher en déclarant “Ma Légion d'honneur, je la dédie aux animaux qui souffrent”.
Accompagnée de sa famille, d'amis et de proches, Hélène Bourbouloux, considérée par certains comme la passionaria du restructuring, s'est déplacée comme elle l'avait fait pour la remise à l'Hôtel de la Monnaie de la rosette à Jean-Luc Allavena, d'où son absence au Prix Ulysse, mais là pour la recevoir des mains du Président de la République.
À l'issue de la cérémonie, ses invités l'ont rejoint pour un cocktail organisé dans les locaux d'une US law firm proche de l'Elysée où elle a prononcé un discours retraçant son parcours et les combats qu'elle a menés.
Une fois fini, l'assistance s'est retrouvé autour d'un buffet champêtre auquel Alexandra Bigot, réputée préférer le saucisson aux rillettes, a fait honneur à la différence de Joanna Gumpelson connue pour faire plus l'unanimité que sa consoeur.
Une autre, Ségolène Coiffet, venue, en tout bien tout honneur, avec Philippe Dubois, s'est faite remarquée en chantant A cappella, avec sa voix de soprano, La Belle Hélène. Partie comme elle l'était, certains dans l'assistance se sont demandés si cette Castafiore n'allait pas enchaîner les 3 actes de l'Opéra de Jacques Offenbach.
Plus discrets, d'autres membres du restructuring étaient présents. À commencer par un vétéran, le député Louis Margueritte qui a laissé une trace indélébile de son passage au CIRI et que beaucoup regrettent.
Quant à Walter Butler, il n'a pas fait le voyage pour rien. En découvrant son nom, quelle ne fût pas sa surprise qu'un jeune corrézien, fan de Dowton Abbey, soit venu l'accosté en lui demandant comment se faisait-il qu'il ne serve pas les invités.
Un brin gêné, cerné par Jean-Dominique Daudier de Cassini, Cédric Colaert et Jean-Pierre Farge, occupé à vérifier d'un oeil que personne ne salisse la moquette, il n'en n'a rien laissé paraître.
Un peu plus loin, François Guichot Perere encadrait avec Philippe Druon, Anne-Sophie Noury, non pas pour lui proposer de la raccompagner mais pour qu'elle ne manque de rien. Comme d'autres invités, ils ont eu une pensée pour Frédéric Abitbol, se demandant comment il allait réagir.
Espérons mieux que l'épouse de Xavier Moreno qui avait répondu sur un ton agacé “mais lui ne l'a pas demandé” à ce journaliste, connu pour son sens du détail, qui s'était étonné que son mari, en pleine discussion avec Gonzague de Blignières, au bras de la sienne, n'ait pas la Légion d'Honneur comme son interlocuteur.
L'impudent, leurs avait ensuite dit "je vous laisse et vous souhaite une bonne fin de soirée” avant de quitter le Château de Versailles où la Fondation BNP Paribas avait convié quelques happy fews.