Déjà bien éprouvé par le RJ de Bourbon Maritime, ICBC n'est pas au bout de ses peines. En voyant qu'à l'ARE, l'année du cochon a laissé la place à celle de la femme éclipsant du coup le rat, la banque chinoise risque de tousser.
De quoi être suspecté de propager le Coronavirus et être voué aux pires gémonies.
Même si les escaliers de l'ACF sont women non friendly surtout dans le sens de la descente pour celles comme Zahia perchées en jupe moulante sur des talons de 18 cm, pour l'instant aucun supplicié n'y a été exposé.
Avec la remise de la Légion d'Honneur à Hélène Bourbouloux et l'accession de Virginie Verfaillie, affectueusement surnommée V2, à la présidence de l'ARE, les WIR sont à l'honneur cette année.
De quoi les inciter après leur mémorable virée au Paradis Latin à organiser une projection privée de Thelma et Louise (1991), pour faire découvrir aux plus jeunes d'entre elles ce road movie qui interroge sur la place de la femme dans notre société.
En tout cas en restructuring, elle est enviable. S'il y a bien un domaine où elles excellent, c'est bien dans cette practice où il est vrai, elles sont bien placées pour savoir que lorsqu'il y a des pertes, il n'y a plus de fonds propres.
Dans aucune autre, à commencer par le M&A où la plupart se contente d'un strapontin, elles occupent autant le devant de la scène. Ce constat se vérifie chez les administrateurs judiciaires avec FHB mais également dans plusieurs law firms.
On ne présente plus Joanna Gumpelson, Anne-Sophie Noury, Flavie Hannoun, Fabienne Beuzit, Alexandra Bigot et bien d'autres. Leurs qualités en font des cibles très recherchées par les chasseurs de tête qui se les arrachent au gré des mouvements.
Ainsi l'an passé, après l'arrivée de Pauline Bounoville chez Herbert Smith, Fabienne Beuzit a rejoint Jones Day tandis qu'Anne-Sophie Noury retournait chez Weil Gotshal au grand dam de Freshfields, Clifford Chance et Linklaters qui avaient des visées sur elle.
De son côté, Céline Domenget a pris ses jambes à son coup, préférant quitter White & Case pour trouver refuge chez Goodwin. Sage décision après la nature sa relation avec Cyrine Abdelmoula. Décidé à reconstituer au plus vite sa practice insolvency, DLA Piper accueillait Caroline Texier. Enfin, Delphine Caramalli quittait Bremond & Associés après avoir tapé dans l'oeil de Clifford Chance.
Bien qu'affecté par ce départ, Guilhem Brémond, pourtant en petite forme mais pas au point de se déplacer en déambulateur comme Harvey Weinstein, a vite retrouvé le sourire avec le fabuleux destin de Virginie Verfaillie. Celle qui ressemble plus à Isabelle Huppert à ses débuts dans Les Valseuses (1974) ou Dupont Lajoie (1975) qu'à Audrey Tautou, va pouvoir sortir de l'ombre et faire parler d'elle, le temps de sa présidence.
L'ayant précédé dans ce rôle, en 2012, son mentor veille au grain vue la capacité de son associée à survoler certains sujets à la vitesse d'une fusée.
Gageons que cette ex-belle-fille d'AJ sera faire taire ses nombreux détracteurs en se montrant digne de la confiance qui lui a été accordée en étant la 1ère à occuper ce poste. Tout en gardant à l'esprit les paroles de la talentueuse Angèle, appréciée par de nombreuses WIR beaucoup moins par les phallocrates, à commencer par celles de “Balance ton quoi” mais également celles de ”Flou” “Tu te sens comme la reine du monde, mais c'est qu'une impression...Tout le monde te trouve génial alors que t'as rien fait”.
Si l'année des JO de Londres, Mécachrome avait reçu le Prix Ulysse, pour sa 10ème édition parainnée par Agnès Pannier-Runacher, le jury qui n'avait pas l'embarras du choix, les 3 candidats étant déjà assurés de figurer sur le podium, a couronné Canal Toys.
A la satisfaction d'Arnaud Marion, ce dossier a été préféré à celui du volailler Duc passé de main en main depuis son dépôt de bilan, en 2000, avant d'atterrir, en 2017, dans le giron du batave Plukon Food, acteur majeur en Europe. A l'instar de Poulet Doux, lauréat du Prix des lecteurs, en 2016, 2 ans avant sa liquidation judiciaire, cette distinction a été remise, cette année, à un autre représentant de la filière avicole. En recevant son prix, le récipiendaire a déclenché (à l'insu de son plein gré ?), l'hilarité dans l'assistance qui a entendu “après avoir été racheté par plus con”.
Même le regretté Thierry Roland en parlant du défenseur Phillip Cocu formé au PSV Eindhoven avant de rejoindre le FC Barcelone, faisait attention à bien prononcer son nom pour ne pas prêter à confusion, son orthographe étant san équivoque. Avec Grain de Malice, une enseigne de mode féminine, le jury marchait moins sur des oeufs.
Pas en chocolat même si pour se distinguer de Challenges répudié par l'ARE après l'affaire Conforama, Les Echos ont remis une boite de Patrick Roger à tous les invités.
A l'instar de Nicolas de Germay, ceux qui ne connaissent pas le chocolatier MOF en 2000, pensaient qu'il s'agissait d'une boite à maquillage ou à peinture ce qui revient parfois au même.
Le 6 juin dernier, la Cour d'appel de Paris a confirmé son attachement à la liberté de la presse comme elle l'avait fait auparavant pour Debtwire, disculpant Challenges. Fidèle à sa jurisprudence établie le 15 déc. 2015, la Cour de Cassation devrait infirmer cet arrêt.
Pour tous ceux qui se sont frottés les yeux en apercevant Benoit Sellam, un verre (de jus de fruit) à la main lors du cocktail toujours aussi couru, ils n'ont pas rêvé puisque le FCDE est au capital du lauréat. Depuis 2017, bien après que cet acteur du jouet fondé en 1996 par Patrick Krief ait bien failli finir les pieds devant avec ce “voyage au bout de l'enfer” commencé après la crise de 2008.
Confronté à un mandat ad hoc, 2 PSE avec à la clé une réduction des 3/4 du personnel, une chute des 2/3 du CA, Canal Toys a mis 10 ans à s'en sortir. En se réinventant de fond en comble, le lauréat a réussi “à sauver sa peau”.
De généraliste du jouet en France dépendant des licences et de la grande distribution, cette PME est devenu pure player du secteur des loisirs créatifs reposant à 90% sur des produits en marque propre distribués par multicanal dans 40 pays.
Cette métamorphose a permis au dirigeant de se maintenir à la tête de sa société qui a retrouvé son CA d'avant crise tout en améliorant sa rentabilité. Cet adepte du “Yes we can” comme on aimerait en voir plus souvent, a réussi un tour de force qui n'est pas à la portée du 1er venu.
Quant à la tenue inapropriée, aux antipodes du dress code de l'ACF, de cet invité affublé d'un blouson vintage de la gendarmerie finlandaise, elle se justifiait par un after qu'il enchainait Porte de la Chapelle dans une maraude durant laquelle il n'a pas croisé d'anciens candidats du Prix Ulysse.